12 décembre 2006

Une étude intéressante du XERFI sur l'évolution de l'immobilier

Un krach immobilier ?... "-25% d'ici 2010" selon une étude du XERFI (études de marché) dans sa newsletter économique gratuite (voir les arguments et stats, pdf page 7):
http://195.154.196.88/sitexerfi/DERNIER_NUMERO.pdf

vu sur http://www.xerfi.fr/

repris dans un article du Figaro :
http://bourse.lefigaro.fr/Actualite/Default.asp?Source=FI&NumArticle=60935

04 décembre 2006

Le capital investissement ou "private equity" et le non coté

Grégoire Sentilhes (Aurel NextStage) : " Le non coté permet d'échapper aux évolutions brutales des marchés boursiers " (29/11/06)
Au-delà des FCPI et des FIP, à l'honneur en fin d'année grâce à leurs avantages fiscaux, le développement des investissements dans les entreprises non cotées sur un marché réglementé ouvre la voie à de nouveaux types de placements.

Les investissements dans des entreprises non cotées se développent en France depuis une petite dizaine d'années. Pourtant, en dehors des FCPI et FIP qui permettent de bénéficier d'une réduction d'impôt, ces investissements sont souvent ignorés des investisseurs alors qu'ils peuvent leur permettre une performance supérieure et décorrélée du marché boursier.


Entretien avec Grégoire Sentihles, Président du directoire d'Aurel NextStage, société spécialisée dans le domaine du non coté.

Comment définiriez-vous le "private equity" ?

"Private equity" est le terme anglais pour désigner le "capital investissement". Le métier du capital investissement, qui est en plein essor depuis 30 ans aux Etats-Unis, et depuis 10 ans en France, consiste à investir en fonds propres dans le capital d'une société non cotée.

Quelles ont été au cours des années passées les performances du "private equity" et les niveaux de risques rencontrés par les investisseurs ?

Selon les stades de développement de l'entreprise dans laquelle on investit, il importe de rappeler que la notion de capital investissement recouvre plusieurs métiers :

1. Le capital risque.

Il s'agit de financer et d'accompagner la création d'entreprises ou de financer de nouvelles technologies. Ce métier a attiré quelque 481 millions d'euros en 2005 contre 396 millions en 2004. Il représente 8 % du marché. La performance annuelle moyenne sur 10 ans est de 5% (source AFIC et Ernst & Young). Dans les bonnes années 1999-2000, les performances ont atteint, voire dépassé pour les meilleurs fonds, les 25% de taux de rendement interne annuel. Le potentiel est élevé mais la prise de risque également, principalement due à une absence de liquidité pendant une période de 8 ans. Les dispersions de performances entres les investissements, mais aussi entre les acteurs sont importantes.

2. Le capital développement

permet d'injecter des capitaux dans une entreprise déjà rentable pour permettre sa croissance. Il s'agit du segment où les opportunités sont les plus nombreuses même s'il ne représente que 35% du nombre total des investissements et 10% des capitaux investis. Ce secteur a drainé quelque 954 millions d'euros en 2005 pour 425 entreprises et génère des taux de rendements internes moyens sur 10 ans de 15 à 18% (source AFIC et E&Y). Ce segment offre en fonction des styles de gestion un profil de risque plus faible.

3. Le capital transmission

, ou LBO s'applique à la passation de pouvoirs de l'entreprise. C'est le segment, aujourd'hui, le plus important du capital investissement, par le nombre d'acteurs et la taille des opérations, avec 6,287 milliards d'euros investis (progression en nombre de 70,5% en 2005 et de 78% des montants investis). Ceci est dû, notamment, aux taux d'intérêt bas depuis 10 ans. Il génère des taux de rendements internes moyens sur 10 ans de 23 à 25 % (source AFIC et E&Y). La prise de risque peut être importante, notamment en fonction du montant de la dette engagée (effet de levier).

Comment le "private equity" est-il accessible aux petits porteurs ?

Les outils utilisés par les professionnels du secteur sont les FCPR, ou fonds de placements à risque, à destination des grandes institutions financières et des grandes fortunes qui investissent entre 500.000 euros et 100 millions d'euros. Les particuliers ont, eux, accès aux FCPI, ou fonds de placement dans l'innovation, et aux FIP, ou fonds d'investissement de proximité, qui sont accessibles à partir de 3.000 euros.

Soulignons que des sociétés de gestion, comme Aurel NextStage, développent en parallèle des FCPR ainsi que des FCPI et FIP. Ces deux derniers outils sont dotés d'importants avantages fiscaux similaires, et qui peuvent être additionnés.

En France, la collecte réalisée au titre des FCPI s'est élevée à 535 millions d'euros en 2005 contre 360 millions d'euros en 2004. Les FIP, de création plus récente, ont collecté 130 millions d'euros en 2005 pour leur troisième année, contre quelque 80 millions d'euros l'année précédente. Les investisseurs particuliers ont accès à ces produits principalement, par l'intermédiaire de leurs conseillers en gestion de patrimoine, banques privées, réseaux bancaires et assurances traditionnels.

Quelles sont les enveloppes fiscales proposées ?

Les FCPI et FIP sont les seuls produits de placement offrant, à la fois, un avantage fiscal à l'entrée et à la sortie. A l'entrée, le souscripteur bénéficie d'une réduction de son impôt sur le revenu égale à 25% de sa mise, plafonnée à 12.000 euros pour un célibataire et à 24.000 euros pour un couple.

Mais ces avantages sont cumulables, un couple pouvant, ainsi, réduire sa facture fiscale de 12.000 euros !

A la sortie, les plus-values réalisées sont aussi exonérées fiscalement, hors prélèvements sociaux évidemment, et ce sans plafond de montant.

Une précision : la contrepartie de ces avantages est la durée de blocage des fonds. En effet, l'investissement dans le non coté nécessite du temps, ce qui explique que la durée de vie d'un FCPI ou FIP soit en général de 8 ans.

Le "private equity" permet-il d'avoir une gestion plus stable dans le temps ?

Il faut souligner, en effet, que les fonds dédiés au non coté permettent d'échapper aux évolutions parfois brutales des marchés boursiers où d'autres classes d'actifs (immobilier, matières premières...).

D'où l'antienne, répétée à l'envi, que FCPI et FIP constituent des outils de diversification du portefeuille, sur une classe d'actif structurellement sous-représentée dans le portefeuille des Français ; en effet les PME représentent près de 65% de l'économie hexagonale, mais moins de 1% des actifs détenus dans le portefeuille des Français.

En quoi se distinguent les FCPI et FIP d'Aurel NextStage ?

Deux points sont à souligner sur nos fonds.

Nous pratiquons le co-investissement entre nos FCPI-FIP et nos FCPR. Ceci veut dire que les particuliers qui investissent dans nos fonds ont accès aux mêmes dossiers d'investissement que les grands investisseurs institutionnels.

Par ailleurs, nous ne proposons que des fonds purs, c'est-à-dire entièrement dédiés à l'investissement dans les PME françaises, principalement non cotées ou cotées sur des marchés dédiés (Marché libre ou Alternext), y compris pour la partie d'investissement libre.

Nous avons une forte conviction sur l'intérêt de cette classe d'actifs pour les investisseurs et ne voulons pas " brouiller " l'intérêt de nos produits en mettant dans nos fonds des OPCVM ou de l'immobilier, déjà très présents dans le portefeuille des français. Ce positionnement nous permet de prendre du recul par rapport à l'optique purement fiscale pour valoriser au mieux et tout au long de l'année ces fonds comme des outils de placements performants.

Propos recueillis par Bernard Le Court
http://www.lesechos.fr/patrimoine/bourse/300118875.htm

Critique de la politique monétaire actuelle de la BCE

Je partage tout à fait le point de vue de Frédéric Leroux, directeur de la gestion des risques chez Carmignac Gestion :
Jeudi 7 décembre à 13h45 : Conseil de politique monétaire de la BCE. Pour décembre, on attend une hausse des taux déjà largement annoncée par Jean-Claude Trichet. Elle devrait intervenir jeudi. Pourtant, il n’y a pas d’inflation en Europe ! De mon point de vue, il s’agit d’essayer de ralentir la croissance du crédit privé qui augmente encore à un rythme de 12-13% l’an, pas forcément pour des raisons purement productives mais aussi spéculatives, notamment sur le marché immobilier. Pour Trichet, cette croissance va trop loin. Le souci, c’est que l’euro devient extrêmement fort par rapport au dollar et au yen. La position concurrentielle des entreprises allemandes à l’exportation s’abîme par rapport à ses concurrentes japonaises. Or, l’industrie allemande contribue aujourd’hui à la croissance européenne grâce à ses exportations. Dans le même temps, des programmes d’augmentations de la fiscalité en Allemagne et l’Italie sont prévus. Continuer d’augmenter les taux alors qu’il n’y a pas d’inflation et que deux des grands pays européens vont augmenter leurs taxations, cela devient un petit peu risqué. Après la hausse attendue jeudi, la BCE devra forcément marquer une pause.